mercredi 28 octobre 2009

masturbation féminine, insomnie

J'arrive difficilement à bloguer ici parce que l'interface me convient bien moins que la précédente.
J'arrive difficilement à bloguer, à écrire, parce que j'ai eu des soucis assez sérieux ces temps derniers. je ne vais pas raconter ma vie mais je dirais qu'honnêtement, autant de problèmes pour une seule personne, qui, de problèmes, n'en avait jamais eu de sérieux auparavant, dans un film, j'y croirais pas.
Et je me masturbe bien moins que d'ordinaire.
Ce qui prouve bien que la branlette féminine n'a rien d'une compensation, enfin chez moi.
Pour être honnête, j'ai toujours cru que ça faisait partie d'une hygiène de vie, à la fois sensuelle, spirituelle (si, si)et physique. Enfin, depuis toujours, ça veut surtout dire depuis que je pratique, ce qui nous ramène à une date que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre. Et je pensais, naïvement sans doute, que toutes les femmes vivaient ça comme moi. Apparemment il n'en est rien.
Et ça me perturbe, figurez vous.
Bien sûr, je me paluche moins quand je suis en couple, je n'ai pas fait de statistiques mais l'orgasme ayant sur moi des vertus soporifiques si un homme est là pour me faire jouir, ensuite, je m'endors, donc je hne me masturbe pas.
C'est même cet effet là que je recherche dans le plaisir solitaire: l'effet somnifère. Pour peu que je sois relativement satisfaite de ma vie, une honnête branlette me permet d'éviter les cachetons somnifères. Je me touche, je jouis, je m'endors.
Ce n'est même pas de l'autoérotisme, c'est mécanique: la jouissance détend mes muscles, mon esprit et je peux m'endormir, comblée, sereine.
Je suis surprise d'apprendre que ce n'est pas le cas de toutes les femmes.(enfin c'est ce que j'ai lu sur elle.fr à la faveur d'une insomnie)

mercredi 14 octobre 2009

Cumul de fonctions

J'écoute Nina Simone et Jason Mraz.
Je constate l'amitié de l'ascète, sa fidélité amicale. Est-ce lui ou moi qui faisons de meilleurs amis que d'amoureux?
J'invite Marie en lui parlant sans ambages de la défection de celui que je prenais pour une âme soeur.
Elle comprend.
Je dois préparer la rencontre (de ma vie)pour Janvier et je n'ai aucun moyen de me déplacer.
Je survis.
One way or another.

samedi 10 octobre 2009

Never compain, never explain

C'est ce moment-là qu'ils ont choisi.

Alors ainsi rien n'est fortuit.

Je dois faire tellement de choix et aussi accepter un renoncement, une nouveauté, la santé qui ne suis pas.

Comme je ne sais pas opérer de choix et comme je suis si définitivement seule pour les faire.

Comme il me manque mon mort.

C'est incroyable de se retrouver aussi totalement écartelée et abandonnée aux moments les plus importants de la vie.

Il doit y avoir une catégorie de personnes dont je fais partie qui ont un talent particulier pour s'isoler au moment où ils en ont le plus, ou le moins, besoin.

Je n'ai rien cherché, je crois, pourtant.

Mais répété à l'infini un événement ne peut être le fruit du hasard.

Ma seule réponse est de me mettre dans un état second. Renoncer au sommeil, à la nourriture, tirer sur la corde, aller chercher une réponse, une décision, dans ce qu'imposera l'épuisement nerveux et sentimental. Mais ça ne marche pas.

Se mettre en danger ne marche plus.

Les décisions humaines sont affreuseument faciles, je le sais depuis longtemps.

On est toujours trahi par les siens mais pourquoi plusieurs en même temps? et pourquoi maintenant et comment serrer les dents assez longtemps pour que ça passe? Et pourquoi dans tous les domaines de mon existence? et pourquoi enfin ma vie a-t-elle toujours suivi ce schéma? Tout ceci m'a rendue tellement vulnérable que je ne me sens plus capable de supporter le moindre coup supplémentaire.

Je vis dans un champ de bataille humain où frapper fort et faire très mal, le plus mal possible semble être devenu la règle, la norme, un trophée à décrocher. Je résiste malgré l'inévitable renoncement celui que je dois accepter dans mon corps. Mais comment tenir encore et s'en sortir moins triste?

Un ami mâle.

Je me dois de rétablir la vérité au sujet de l'Ascète. Notre rapprochement estival sans résolution horizontale ni sensuelle et notre franche dispute ont porté leur fruits: l'Ascète s'est défait de son ascétisme (et me l'a déposé en gage pour une période dont j'aimerais voir la fin prochaine - mais ceci est une autre histoire) , non seulement il baise mais en plus il est amoureux. J'apprends, au comble de la stupeur qu'en plus de cela, même et peut-être justement parce que son coeur ne bat pas constamment la chamade, qu'il n'est pas angoissé, ne fait pas de plans, ne s'inquiète pas de la perte de liberté que l'état amoureux pourrait lui faire subir, il est sûr de leur compatibilité, c'est un autre homme, il est transformé. C'est sa vision même de l'amour qui est transformée. Il devient même presque cool. C'en est choquant. Mon ascète n'est plus.
En revanche, il est devenu le plus délicieux des amis. Prévenant, attentif, fiable, généreux.
J'en viens à me dire que les seuls bons amis masculins sont ceux avec lesquels on a d'excellents souvenirs sensuels, mais anciens, et avec lesquels on sait pour de bon, qu'on ne remettra jamais le couvert. Un bon ami mâle est un ex dont on a pas encore rencontré la nouvelle. Et puis ça doit lui plaire de me mettre sous le nez son bien être nouveau et pas seulement parce que j'en suis heureuse pour lui, mais aussi parce que je l'ai (re) méconnu l'été dernier. l'amitié véritable n'exclut pas les petites vengeances d'ego à la loyale!

jeudi 8 octobre 2009

De l'homosentimentalité

Depuis avant l'adolescence, mes sentiments et ma confiance vont invariablement naturellement vers ceux et celles qui preférent les gens de leur sexe comme partenaires amoureux. Je pourrais me l'expliquer pour les filles, à l'age des premiers émois par une bisexualité latente, puis plus tard pour les garçons, par une peur des hommes hétéros, je pourrais aussi me dire que les homos sont surreprésentés dans mon environnement social et professionnel et même ajouter que comme ma famille a toujours été tolérante sur les différences et favorable aux minorités il est logique que j'ai toujours eu des gays dans mon entourage. Mais il me semble que ce serait un peu simple, car en fait à quelques exceptions féminines près, mes amies et amis intimes sont tous gays. Et ne se connaissent pas entre eux. So much for networking. Je crois que ce qui me plait c'est l'absence supposée de tension sexuelle avec les hommes gays et l'absence supposée de rivalité féminine avec les femmes gays.
Je suppose que sur le long terme, ce sont sans doute en partie des erreurs d'appréciation monumentales. Les rivalités individuelles sont peut-être gommées, moins frontales moins patentes mais elles sont sans doute là, tapies, pernicieuses, inévitables.

mercredi 7 octobre 2009

Racolage sur mes voix privées

L'inspecteur harry dirait "te raidis pas, détends-toi, ça va (bien) se passer".
Pourvu que ça passe.
mais j'ai du mal à avaler. Le goût est amer et sauvage. Dry and bitter. je suis là, à toujours vouloir comprendre et à maudire au même moment l'innocence qui s'échappe.
On le dit pourtant que les amis deviennent souvent des putes au moindre souci de santé, au moindre succès. Et moi je cumule. Celui qui veut voler très haut doit s'attendre un jour à avoir le vertige.
Je souscris.
Et j'ajoute: dans ce vertige on embarque plus d'inconnus et de nouveaux élus que d'antiques affinités.

Her diary: cinq femmes se lisant.

L'une a posé une fois pour toutes la nécessité d'un choix entre le texte et le sexe.
La seconde parle des corps enlacés, écrit les corps et leurs sexualité.
La troisième utilise l'écriture pour séduire, ou peut-être séduit-elle pour être publiée: sexe et texte font corps dans une partie parfois obscure de son existence.
La suivante découvre en écrivant son journal, l'irréductible pouvoir de l'érotisme. Ce qu'elle ne peut pas ne pas écrire. Son éducation.
La cinquième ajuste son tir en observant les quatre autres, qui se lisent, se lient entre les pleins.
Il y a bien entendu dans cette histoire quelques hommes vagabonds qui se donnent le beau rôle, auxquels les femmes donnent un peu de leur temps, pour lesquels elles veulent bien créer encore un peu de rêve et d'illusion. Ils s'agitent beaucoup et lisent un peu parfois, mais à l'envers, il me semble.
De quelque manière qu'on la torde ou qu'on la prenne, que l'on ne puisse que l'éventrer ou l'étouffer, la littérature dans cette histoire n'est rien d'autre qu'une nécessité. On part de là pour y revenir avec, entre ces deux points d'attache, toute la circulation de ce de quoi les vies sont faites: la voix, le texte, le rire, le sexe et une foule de silences.

dimanche 4 octobre 2009

Frôler

Toutes ces métaphores félines ont dû me contaminer aujourd'hui.
Je ne conçois plus ma fuite que comme celle d'un chat. un chat qui part à la chasse cependant.
A l'avenir, nous nous garderons d'intensifier ces caresses.
Je vais avoir beaucoup de travail.
Maintenant je sais pourquoi je les gardais à distance.
Par sagesse.
Il va falloir cultiver le frôlement, chérir le silence, boire la confiance à sa source, c'est à dire chez moi et plus chez lui, celui-là que je croyais de toute bonté.
Je suppose que pendant des années, j'ai refusé d'apprendre la rivalité, la corruption, je pensais peut-être m'en protéger en ignorant ces contrées putrides
L'innocence et la naïveté n'ont jamais protégé quiconque de quoi que ce soit.