dimanche 17 janvier 2010

A thing of no importance

Il en est du bonheur, de l'amour, de la santé.
Pas de la vie, non, puisque sa perte entraîne, suppose-t-on la perte de conscience.
Et je suis non-pareille.
Perdre la santé, c'est un peu divorcer d'avec soi-même, parce que cela suppose de se séparer de sa propre vie: de ses certitudes, de ses habitudes, de ses assurances, de tout ce que l'on tenait pour acquis.
Voici six mois que je ne suis pas sortie de chez moi plus de deux heures d'affilé, ou alors au prix de souffrances qui m'empechent de bouger pendant deux jours ensuite.
Six mois que je n'ai pas dansé.
C'est un étrange animal que la santé. J'étais une enfant plutôt fragile aux virus mais globalement solide. Toute jeune femme, j'étais souffreuteuse, comme se plaisait à me le rappeler un amoureux et puis j'ai mûri et la femme de trente ans se croyait invincible, tirait sur la corde, n'était jamais malade. Sport, insomnie, travail. jusqu'à ce que mon corps refuse d'aller plus loin.

2 commentaires:

doigt de miel a dit…

Je connais plusieurs personnes à qui c'est arrivé... Ca a chaque fois été un tournant dans leur vie
Aujourd'hui ils sont radieux... :-)
Bises

Anonyme a dit…

Merci DDM!
Vous me donnez un espoir que vous ne mesurez pas!
je vous embrasse.